Le Clan Gangrel
De l'époque des fiers gaulois atrébates à nos jours, les Gangrels des Marches du Nord ont de tous temps laissé leur empreinte dans les contes et légendes des mortels. Ainsi en témoigne la légende du Gayant, qui a traversé les âges et qui honore le guerrier fondateur de la lignée des féroces loups des Flandres :
Au Moyen-Age, Douai était une ville riche grâce au commerce du blé et du drap. Dominée par un grandiose donjon de pierre, elle était entourée de rivières et de champs. Une légende nous apprend qu'en 881, dans le village voisin (Cantin), vivait Gayant, un forgeron grand, fort et aimé de tous. Il habitait avec sa femme et ses trois enfants dans une forteresse qu'il avait bâtie seul. Gayant était le meilleur forgeron du royaume et tous les seigneurs étaient armés de ses épées. Avec son fils, il travaillait dur. Il avait fait le voeu de ne boire que de l'eau, même entre amis. Et il tenait parole.
Après le décès de Charlemagne, la guerre éclata et sous Bauduin II, Douai fut assiégée par les Normands. Les villageois se précipitèrent chez Gayant pour lui demander de l'aide. Ensembles, ils préparèrent leur défense et reprirent courage. La bataille fut terrible. Grâce au courage du Gayant, ils remportèrent la victoire. Ils la fêtèrent même. Après tant d'efforts, Gayant avait très soif. Il but deux tonneaux d'eau. Mais elle était trop froide et il tomba malade. Les ennemis en profitèrent pour revenir. Gayant combattit quand même. les villageois l'aidèrent et tous ensemble, ils gagnèrent la bataille. Mais épuisé, Gayant mourut. Son corps fut ramené sur les bords de la Scarpe pour y être enterré à un endroit longtemps appelé "l'allée des soupirs".
Fidèles à la mémoire de leur ancêtre, ces Gangrels sont prêts à tous les sacrifices pour la défense du domaine de leur Prince Impérial Guillaume, dit "le bâtard", pour qui ils éprouvent une fidélité sans borne. Ils sont de tous les combats, qu'ils s'agissent de nos ennemis héréditaire ou d'une menace plus insidieuse, comme le ver rongeant le fruit. Certains parlent du départ de tous les Gangrels de la Camarilla. Tous ? Non ! Un domaine peuplé d'irréductibles résiste encore et toujours...
Et quand la lune vient honorer de sa présence chatoyante la meute du Nord, alors dans les entrailles de la citadelle, bien après l'escalier de pierre aux marches usées, les loups se rassemblent dans cette salle qu'ils connaissent par coeur. Leurs pieds foulent le sol de terre battue de la salle voûtée aux murs de pierre nue.
Alors, dans le cercle sacré fait de cendres, au centre duquel est planté une antique épée médiévale dont la lame est marquée de nombreuses entailles qui témoigne des combats auxquels elle a participé, ils se réunissent...